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May 26, 2025

Quiet Firing : Le démasquer pour mieux renforcer appartenance et engagement collaborateur

Jade Burens
SEO & Growth marketer
6 minute read

Le bien-être au travail est sur toutes les lèvres. Pourtant, une ombre plane : le quiet firing. Oubliez les licenciements francs. Ici, la stratégie est plus insidieuse : pousser un collaborateur vers la sortie, en silence.

Manque de reconnaissance ? Responsabilités qui s'évaporent ? Isolement ? Ces signaux, souvent discrets, peuvent être les prémices d'un quiet firing. Mais pourquoi cette méthode plutôt qu'une discussion ouverte ? Comment identifier ce "licenciement silencieux" et, surtout, comment construire un rempart basé sur la confiance et l'engagement ?

Cet article n'est pas juste une analyse du quiet firing. C'est un guide pour vous, employé, manager, dirigeant, pour comprendre, prévenir et transformer cette dynamique toxique en une opportunité de bâtir un futur du travail plus transparent, éthique et... connecté. Prêt à voir clair ?

Le Quiet Firing : Quand le silence devient une arme

Définition Express : C'est quoi, le "Quiet Firing" ?

Le quiet firing, ou "licenciement silencieux", c'est cette pratique managériale où l'on ne vous dit jamais "la porte est là", mais où tout est fait pour que vous la preniez de vous-même. Comment ? En dégradant subtilement mais sûrement vos conditions de travail, votre motivation, votre sentiment d'appartenance. Le but : l'auto-éviction.

Ce n'est pas le "quiet quitting" (où l'employé réduit son engagement au minimum vital). Non, le quiet firing est une démarche active de l'employeur. Un jeu dangereux qui gagne en visibilité à l'heure où les langues se délient sur les pratiques managériales toxiques (merci LinkedIn, Reddit, et TikTok de mettre en lumière ce dont on ne parlait pas).

Un nom nouveau pour une vieille tactique ? Soyons clairs : le terme "quiet firing" est peut-être tendance, mais la méthode, elle, ne date pas d'hier. Vous la connaissez sûrement sous d'autres noms :

  • Mise au placard progressive (moins de projets stimulants, bye-bye les réunions stratégiques)
  • Réduction de vos missions, sans un mot d'explication
  • Vos succès ? Invisibles. Une promotion ? N'y pensez même pas.
  • À vous les tâches ingrates, loin de votre fiche de poste initiale !

Ces manœuvres, accumulées, minent le moral, installent le doute et mènent souvent à la démission. Le quiet firing en action.

L'Ampleur du "quiet firing" : les chiffres parlent

Quelques données pour éclairer la réalité du quiet firing en 2024 :

  1. Omniprésent (et souvent subi en silence) :
    • 83 % des travailleurs ont été témoins ou victimes de quiet firing (CNBC/hireed.com). Un chiffre qui interpelle !
    • Seulement 33 % des employés dans le monde ont eu un échange sur leur progression ces six derniers mois (Gallup). Ce manque de feedback constructif ? Un terreau fertile pour le quiet firing.
  2. Un concept encore flou pour beaucoup :
    • 90 % des personnes ignorent ce qu'est le quiet firing (Irwin Mitchell). L'ignorance protège ceux qui le pratiquent.
  3. Les femmes particulièrement touchées ?
    • 28 % des femmes ont quitté un emploi à cause d'un environnement de travail rendu inconfortable par le comportement d'un tiers (Irwin Mitchell).
    • Un quart ont vu leurs responsabilités modifiées sans explication, semant l'incertitude (Irwin Mitchell). Des signaux typiques du quiet firing.
  4. Le rôle clé (et parfois défaillant) du management :
    • 62 % des employés avec des managers perçus comme de bons leaders sont prêts à s'investir plus. Seulement 3 % d'entre eux "quiet quit".
    • Avec des managers jugés inefficaces ? Le taux de "quiet quitting" grimpe à 14 %, et l'envie de se dépasser tombe à 20 % (amoconsultancy.com). Un management défaillant peut être une cause ou une conséquence du quiet firing.
  5. Conséquences pour l'entreprise, un calcul coûteux :
    • Le quiet firing érode la culture d'entreprise, fait grimper le turnover et torpille la marque employeur (celayix.com). Attirer et retenir les talents devient un parcours du combattant.

Pourquoi le "Quiet Firing" doit absolument nous alerter ?

Ce "licenciement silencieux" est bien plus qu'une simple mauvaise pratique. C'est un symptôme alarmant. Comme le souligne Le Monde, c'est parfois :

"une réaction caricaturale des employeurs au désengagement au travail".

Mais à quel prix ?

  • Impact Psychologique : Une onde de choc pour le collaborateur. Perte de confiance (en soi, en son manager), estime personnelle en berne, remise en question de ses compétences... le quiet firing installe un climat anxiogène. C'est la porte ouverte à la démotivation, au burn-out, au bore-out, à l'isolement.
  • La difficulté de prouver : Le règne du "Passif-Agressif". Comment prouver l'intentionnalité d'une mise à l'écart subtile ? Contrairement à un harcèlement flagrant, le quiet firing est un non-dit. L'absence de feedback, de perspectives, d'inclusion... autant de "non-actions" difficiles à matérialiser.
  • Culture d'entreprise en danger : La réputation en Jeu. Une entreprise qui tolère le quiet firing sème les graines d'un mauvais climat social, d'un turnover élevé, et d'une réputation désastreuse. Qui voudrait rejoindre une équipe où l'on "pousse vers la sortie" en silence ?
  • Symptôme d'un management défaillant : Le manque de courage. Le quiet firing est souvent la "solution de facilité" pour des managers incapables d'assumer des décisions difficiles, de communiquer clairement ou de donner un feedback constructif.
  • Une éthique en question : Le respect à la trappe. À l'heure où la santé mentale est (enfin !) une priorité, le quiet firing va à l'encontre de tout management éthique et responsable. La transparence, la bienveillance, la communication ouverte : voilà les piliers d'une gestion des talents respectueuse.

"Quiet Firing" vs. "Quiet Quitting" : Liaisons dangereuses ?

Oui, ces deux concepts sont les deux faces d'une même pièce : celle d'un environnement de travail où le bât blesse.

  • Quiet Quitting : L'employé prend l'initiative de lever le pied, de faire le strict minimum.
  • Quiet Firing : L'employeur manœuvre pour que l'employé s'en aille.

L'un peut-il entraîner l'autre ? Absolument. Un manager frustré par un "quiet quitter" pourrait être tenté par le quiet firing. Dans tous les cas, c'est le signe d'un dialogue rompu et d'un problème de management profond.

Reconnaître les signaux d'alarme du "Quiet Firing" : soyez vigilant !

Identifier le quiet firing demande de l'attention aux détails. Voici des exemples concrets qui doivent vous alerter :

  • Votre Carrière au Point Mort ? Malgré vos performances, aucune augmentation, aucune promotion. Vos demandes d'évolution ? Ignorées.
  • Soudainement Submergé(e) ? Une charge de travail irréaliste, sans les moyens ni le soutien. L'objectif caché : l'épuisement.
  • Isolé(e) Progressivement ? Autrefois au cœur des projets, vous voilà sur la touche, cantonné(e) à des missions secondaires.
  • Le Silence Radio de Votre Management ? Vos emails restent sans réponse, vos demandes sont esquivées. Vous devenez invisible.
  • Critiques Injustifiées et Réussites Ignorées ? Une pression passive-agressive constante pour vous déstabiliser.

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Quiet Firing : Comment inverser la tendance et (re)bâtir la confiance ?

Face au quiet firing, il n'y a pas de fatalité. Des solutions existent, tant pour les collaborateurs que pour les entreprises visionnaires.

Pour les Collaborateurs : Reprenez la Main !

  1. Documentez TOUT : Gardez une trace écrite des échanges, des décisions (ou non-décisions), des changements de tâches. Chaque détail compte.
  2. Osez le Dialogue : Demandez des explications claires et directes à votre manager ou aux RH. Exprimez votre ressenti et vos observations.
  3. Cherchez du Soutien : Ne restez pas seul(e). Parlez-en à des collègues de confiance, des mentors, des représentants du personnel ou des syndicats.
  4. Connaissez Vos Droits : Si la situation s'envenime, consultez un avocat spécialisé en droit du travail. Le Conseil des Prud'hommes peut être un recours.
  5. Négociez Votre Départ (si c'est votre choix) : Plutôt que de démissionner sous pression, explorez la possibilité d'une rupture conventionnelle. Partez dans de bonnes conditions.

Pour les Entreprises : La Clé, une Culture d'Entreprise Forte et un Management Exemplaire !

Lutter contre le quiet firing, c'est avant tout bâtir un environnement où il ne peut pas prendre racine. C'est un investissement dans votre capital humain, le cœur de votre succès.

  • Misez sur une Communication Ouverte et Transparente :
    • Des feedbacks réguliers, constructifs et bilatéraux.
    • Des objectifs clairs et des attentes bien définies.
    • Une culture où poser des questions et exprimer des préoccupations est encouragé. Un hub employé connecté comme LumApps facilite ces échanges cruciaux.
  • Cultivez un Management Éthique et Courageux :
    • Formez vos managers à la communication non violente, à la gestion des conflits et au leadership bienveillant.
    • Encouragez-les à avoir les conversations difficiles, mais nécessaires, avec respect et professionnalisme.
  • Valorisez la Reconnaissance et le Développement :
    • Célébrez les succès, petits et grands.
    • Offrez de réelles perspectives d'évolution et des plans de développement personnalisés.
    • Montrez à chaque collaborateur qu'il est un maillon essentiel.
  • Créez un Environnement de Travail Sain, Inclusif et Connecté :
    • Favorisez le sentiment d'appartenance et la cohésion d'équipe.
    • Mettez en place des mécanismes d'alerte et de soutien pour les employés en difficulté.
    • Utilisez des outils qui fluidifient la collaboration et renforcent les liens, où que travaillent vos équipes.

Conclusion 

Le quiet firing est un révélateur des failles d'un système. Mais c'est aussi une formidable opportunité de repenser nos modes de management et de replacer l'humain au centre. En choisissant la transparence, l'éthique et un engagement sincère envers chaque collaborateur, nous pouvons non seulement éradiquer ces pratiques toxiques, mais surtout construire des entreprises où il fait bon travailler, grandir et réussir.

Chez LumApps, nous croyons fermement qu'un employé connecté, reconnu et valorisé est un employé engagé. C'est cette vision qui nous anime chaque jour pour vous offrir des solutions qui transforment l'expérience collaborateur.

FAQ 

Quiet Firing Définition / Licenciement Silencieux 

Qu'est-ce que le quiet firing ? 

Le quiet firing, ou "licenciement silencieux", est une pratique managériale où une entreprise cherche à pousser discrètement un employé vers la démission, sans le licencier officiellement. Cela se manifeste par une détérioration progressive de ses conditions de travail, un manque de reconnaissance ou la suppression de responsabilités.

Quiet Firing Exemple 

Quels sont les signes les plus courants du quiet firing ?

Les signes révélateurs du quiet firing incluent souvent une mise à l’écart progressive (moins de projets, exclusion des réunions importantes), une réduction des responsabilités sans explication, une absence persistante de reconnaissance ou de promotion malgré de bonnes performances, ou encore l'attribution répétée de tâches ingrates sans lien avec le poste.

Pourquoi certaines entreprises pratiquent-elles le quiet firing ? 

Des entreprises peuvent adopter le quiet firing pour éviter les confrontations directes, les procédures de licenciement formelles ou les indemnités associées. Parfois, cela traduit un manque de courage managérial, une communication défaillante ou une volonté de se défaire d'un employé jugé moins performant ou désengagé, sans assumer une décision de rupture.

Quel est l'impact du quiet firing sur la santé mentale et l'estime personnelle des employés ? 

Le quiet firing a un impact psychologique souvent dévastateur sur les collaborateurs. Il peut entraîner une perte de confiance en soi et envers le management, une baisse significative de l'estime personnelle, un sentiment d'injustice, du stress, de l'anxiété, et peut conduire à un épuisement professionnel (burn-out) ou un ennui professionnel (bore-out) et à l'isolement.

Quelle est la différence principale entre le quiet firing et le quiet quitting ? 

La différence fondamentale est l'initiateur : le quiet firing est une stratégie mise en œuvre par l'employeur pour pousser un salarié à partir. Le quiet quitting, à l'inverse, est une démarche de l'employé qui choisit de réduire son implication au strict minimum requis par son contrat, sans toutefois démissionner.

Comment un employé peut-il réagir s'il pense être victime de quiet firing ? 

Si vous suspectez un quiet firing, il est conseillé de documenter précisément tous les faits (emails, décisions, changements de tâches). Demandez ensuite des explications claires à votre manager ou aux ressources humaines. Cherchez du soutien auprès de collègues de confiance, de représentants du personnel ou d'un syndicat, et n'hésitez pas à consulter un avocat spécialisé en droit du travail pour connaître vos droits et les recours possibles.

Quiet Firing 2024 

Le quiet firing est-il toujours une préoccupation majeure en 2024 ? 

Absolument. En 2024, le quiet firing reste un sujet d'actualité et une véritable préoccupation dans le monde du travail. Les dynamiques de management qui mènent à l'épuisement ou à la mise à l'écart discrète des collaborateurs continuent d'être observées et débattues, soulignant l'importance cruciale d'une culture d'entreprise axée sur la transparence, la reconnaissance et le dialogue constructif. C'est un enjeu clé pour le bien-être des salariés et la performance durable des organisations.

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